Mireille Domenichini et Claudine Picard, chevilles ouvrières de ces rencontres du 29 mai prochain.

L'HISTOIRE se répète. Au XIIIe siècle, le monastère de Gaye, rattaché à Cluny, prend le titre de doyenné et règne sur un vaste territoire, qui va au-delà du Sud-Ouest marnais. Fin mai prochain, Gaye et sa prolifique association Mémoires de Gaye, affiliée à la Fédération des sites clunisiens, seront au centre de la manifestation marnaise, organisée dans le cadre de l'année Cluny.

Gaye, encore centre du monde clunisien

« En 2009 et 2010, la Fédération des sites clunisiens a décidé de marquer le 1.100e anniversaire de l'abbaye de Cluny par des actions culturelles et touristiques », explique Mireille Domenichini, de l'association Mémoires de Gaye, « et nous avons décidé de participer à ces actions en organisant une exposition et des rencontres autour des sites clunisiens de la Marne ».

Ces rencontres, qui se dérouleront le samedi 29 mai à Gaye, réuniront la fine fleur des historiens locaux. C'est une première à Gaye. Le destin de plusieurs sites clunisiens sera exposé. Des sites qui se situent très majoritairement dans le Sud-Ouest marnais.

« Le diocèse de Troyes, clunisien, englobait tout le Sud-Ouest de la Marne », explique Mireille Domenichini. Ces rencontres gayonnes devraient se montrer très intéressantes. « Nous avons regroupé les passionnés d'histoires locales, des associations d'historiens comme Sézannia, qui recherchent des éléments sur ces sites clunisiens. Parfois, nous leur avons apporté notre connaissance quant à la période clunisienne de leur sujet de recherche », raconte l'ancienne institutrice.

Étude sur l'école publique en 2011

Une exposition présentera l'histoire des différents sites clunisiens de la Marne : le Thoult-Trosnay, Barbonne, Montmirail ou bien Sézanne.

« C'est une exposition qui se veut itinérante, elle pourra se déplacer et n'a pas vocation à rester à Gaye », indique Mireille Domenichini. Après cette journée du 29 mai, la dynamique association Mémoires de Gaye qui, en deux ans d'existence, a déjà mené un travail assez important, va prendre un peu de recul par rapport à Cluny.

Elle compte dorénavant explorer d'autres époques de l'histoire de Gaye, « un village sans histoire, dont les archives ont été brûlées », explique l'historienne.

Parmi les projets de l'association : « En 2011, une collaboration avec l'association Sezannia sur un travail concernant l'histoire de l'école publique depuis cent ans », indique Mireille Domenichini.

La présidente de Mémoires de Gaye, Claudine Picard, ajoute quant à elle, « vouloir continuer notre travail de proximité pour recueillir la mémoire des habitants du village ».

Guillaume TALLON

Les rencontres organisées par l'association Mémoires de Gaye auront lieu le samedi 29 mai, de 9 à 17 heures. Les débats sont ouverts à tous.